La Fed a publié deux publications récemment exprimant son inquiétude quant à la récente agitation bancaire aux États-Unis. Selon la Fed, cette situation pourrait entraîner une contraction de l’offre de crédit pour l’économie américaine, ce qui augmenterait les coûts de financement pour les entreprises et les ménages. La crise de crédit, ou du moins la restriction du crédit, commence”, a déclaré. Austan Goolsbee, président de la Réserve fédérale de Chicago, à Yahoo Finance. “Je pense que l’on peut dire que la récession est une possibilité” quant à une éventuelle contraction de l’offre de crédit alors qu’un possible défaut de paiement de la dette américaine est en vue.
En outre la crainte d’une contraction du crédit surviennent alors qu’un possible défaut de paiement de la dette américaine se profile, les pouvoirs publics étant dans l’impasse sur l’augmentation de la limite d’emprunt de 31,4 billions de dollars du gouvernement. Un accord doit être conclu d’ici début juin pour éviter ce que la secrétaire au Trésor Janet Yellen a qualifié de “catastrophe”dans l’économie et les marchés une situation qui pourrait provoquer une instabilité sur les marchés financiers mondiaux, avec des conséquences imprévisibles sur l’ensemble du système économique mondial.
Silicon Valley Bank et Signature Bank, se sont effondrées en mars dernier, suivies par First Republic la semaine dernière. Ces faillites bancaires ont suscité des inquiétudes quant à une possible contraction de l’offre de crédit pour l’économie américaine, ce qui pourrait entraîner une hausse des coûts de financement pour les entreprises et les ménages. Des banques sondées par la Federal Reserve s’attendent à resserrer les normes de prêt pour le reste de l’année 2023 en raison des incertitudes économiques, des retraits de dépôts et de la crise bancaire de mars dernier. Les grandes banques, celles ayant au moins 250 milliards de dollars d’actifs, ont attribué la possible contraction de l’offre de crédit à l’incertitude économique.
La Fed a souligné que bien que la crise de crédit ne soit pas le scénario le plus probable, l’impact macroéconomique de l’agitation bancaire depuis la crise financière mondiale de 2008 doit être pris en compte. En effet, les récentes faillites de banques ont été observées pour causer des ralentissements dans les prêts bancaires et une baisse des prix des actifs.
En résumé , les rapports de la Fed ont mis en évidence les faiblesses du secteur de l’immobilier commercial, avertissant que “la magnitude d’une correction des valeurs immobilières pourrait être importante et pourrait donc entraîner des pertes de crédit pour les détenteurs de dettes immobilières commerciales”. La Fed surveillera de près les prêts immobiliers commerciaux et augmentera les “procédures d’examen” pour les banques ayant une plus grande concentration dans ce secteur.
La contraction de l’offre de crédit pour l’économie pourrait conduire à une hausse des coûts de financement pour les entreprises et les ménages, ce qui pourrait freiner la croissance économique et l’investissement. De plus, la Fed a souligné que la crise du crédit était l’un des plus grands risques pour le système financier, ce qui indique que la situation est préoccupante.
Par ailleurs, les faiblesses du secteur de l’immobilier commercial mentionnées dans le rapport de la Fed pourraient également avoir un impact sur l’économie américaine. Si la correction des valeurs immobilières était importante, cela pourrait entraîner des pertes de crédit pour les détenteurs de Prêts hypothécaires commerciales, ce qui pourrait à son tour affecter les banques et d’autres institutions financières.
Les ménages et les entreprises devraient adopter une attitude responsable en prenant des décisions financières prudentes. Il est conseillé de limiter les investissements risqués et de se concentrer sur les dépenses essentielles. Les entreprises doivent également être attentives à leurs liquidités et à leur capacité à rembourser les dettes, tout en cherchant à diversifier leurs sources de financement. Il est également recommandé de consulter des experts financiers pour obtenir des conseils avisés et des stratégies de gestion des risques adaptées à leur situation spécifique. Enfin, il est important de surveiller de près l’évolution de la situation économique et financière, ainsi que les éventuelles nouvelles informations qui pourraient influencer les décisions financières à prendre.
De plus ce rapport souligne l’importance de surveiller de près les risques de crédit et les faiblesses du secteur immobilier pour éviter une crise financière. Haïti, confronté à une situation économique et financière précaire, pourrait en tirer la leçon d’une meilleure surveillance de son secteur financier afin de prévenir les risques de crédit et de limiter les faiblesses dans le secteur immobilier.
En termes de chiffres, selon les données de la Banque mondiale, le taux de pauvreté en Haïti était de 59% en 2019, tandis que le taux de chômage était de 13%. 15.7La situation politique instable et les catastrophes naturelles fréquentes ont également contribué à fragiliser l’économie haïtienne. En 2010, un tremblement de terre a causé la mort de plus de 200 000 personnes et a détruit une grande partie des infrastructures du pays. Plus récemment, en 2021, le pays a été touché par un violent séisme qui a fait de nombreuses victimes et a aggravé la situation économique déjà difficile.
Ainsi, Haïti pourrait tirer des enseignements du rapport de la Fed pour renforcer la stabilité financière et économique du pays, en particulier en surveillant de près les risques de crédit et les faiblesses dans le secteur immobilier. Il est également important pour Haïti de renforcer ses infrastructures et de diversifier son économie pour réduire sa dépendance aux secteurs vulnérables aux chocs externes.