Les États-Unis ruinent « toutes les économies du monde ». La charge du président colombien Gustavo Petro ce jeudi, depuis Turbo dans le nord-est, vise notamment la Réserve fédérale américaine, la FED, qui a relevé ses taux directeurs cinq fois. L’argent devient cher, notamment pour les pays les moins riches.
Le premier président de gauche de Colombie ne mâche pas ses mots. Selon lui, une récession mondiale menace. En mars 2020, les taux de la FED, la Réserve fédérale américaine, étaient entre 0 et 0,25%. Ils sont désormais à 3% ou 3,25%.
Gustavo Petro estime que ces taux, très élevés, attirent les capitaux des pays sud-américains.
Les États-Unis prennent des décisions pour se protéger eux seuls, parfois sans penser à ce que leurs mesures vont entraîner. L’économie des nations latino-américaines se vide.
« Nos monnaies tombent toutes, pas seulement le peso colombien », poursuit le président.
C’est la première fois qu’une critique directe est adressée aux États-Unis sur ce sujet. L’ambassadeur américain en Colombie, Francisco Palmieri, botte en touche.
Je ne pense pas que nous devions réfléchir à l’endroit où nous devons mettre la faute. Nous devrions nous concentrer sur la manière dont nous pouvons, en travaillant ensemble, améliorer et favoriser le développement nécessaire à la croissance économique.
Pour l’heure, le peso poursuit sa chute, et la dette colombienne en dollars pourrait s’envoler avec la hausse des taux d’intérêt. La monnaie colombienne s’est dépréciée de 16% par rapport au dollar depuis le début de l’année. Un dollar vaut maintenant 4 700 pesos, du jamais-vu.
Par RFI