(Nairobi) Une force de police kényane partira pour Haïti le 25 juin pour mener une mission soutenue par l’ONU destinée à combattre la violence des gangs dans le pays caribéen, ont indiqué des sources gouvernementale et policière dimanche.
Le Kenya a proposé d’envoyer un millier de policiers pour stabiliser Haïti, aux côtés de personnel envoyé par plusieurs autres pays.
Mais ce déploiement qui a été confronté à plusieurs recours en justice dans le pays d’Afrique de l’Est, a finalement l’autorisation de quitter le pays en direction de la première république noire du monde.
Ce premier contingent est composé de 400 policiers d’élites capables d’affronter les gangs armés en Haïti selon les autorités kenyanes .
Le président William Ruto, partisan enthousiaste de la mission, avait déclaré récemment que le déploiement se ferait d’ici quelques semaines.
« Le départ est mardi de cette semaine », a indiqué une source au ministère de l’Intérieur sous condition d’anonymat.
« Les préparatifs sont en cours pour un départ de l’équipe pour Haïti mardi », a confirmé une source policière haut placée sous condition d’anonymat.
« Nous avons déjà deux équipes préparatoires qui sont parties, une la semaine dernière et une autre hier » samedi, selon la source policière.
La mission a été approuvée par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU en octobre dernier, mais au Kenya l’opération a suscité de vives critiques et un tribunal kényan avait reporté le déploiement en janvier, le juge estimant que le gouvernement kényan n’avait pas l’autorité pour envoyer des policiers à l’étranger sans une autorisation spéciale.
Le gouvernement a obtenu cette autorisation le 1er mars, mais un petit parti d’opposition kényan a déposé un nouveau recours pour tenter de bloquer le processus.
D’autres pays que le Kenya ont dit vouloir participer à la mission, dont le Bénin, les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade et le Tchad.
La mission, dans laquelle les États-Unis sont très impliqués sur le plan logistique – sans toutefois fournir d’hommes –, doit épauler la police haïtienne dans la lutte contre les gangs qui terrorisent la population.