La polémique au sujet d’un échange entre le Commissaire Jean Étienne Salvador et le chef des rebelles ne cesse de faire des vases. Pour apporter une saveur différente à cette information qui circule, Jean Etienne Salvador a tenu à apporter plus d’éclairage. Contrairement aux idées reçues en provenance du président de la commission Justice et Sécurité du Sénat, le patron de la police communautaire, Jean Étienne Salvador affirme n’avoir jamais échangé de correspondances avec la Direction départementale de l’Ouest concernant au sujet d’une éventuelle rencontre qui aurait eu lieu entre la police et le chef de gang Arnel : « Il n’a jamais été question d’une rencontre avec un quelconque chef de gang » a-t — il scandé.
À en croire le responsable de la Police communautaire, c’est suite aux opérations musclées que la PNH de l’Ouest avait préalablement menées à Grand-Ravine, le CSPN, sous la présidence de Jack Guy Lafontant, que la police avait été instruite de tenter une approche communautaire, histoire de voir comment cela peut aider à résoudre les problèmes de sécurité du 3e canton.
En outre, le commissaire a confié à notre reporter que la police communautaire avait effectivement élaboré des plans dans ce sens et qu’elle avait rencontré des leaders des organisations, des professeurs et des groupements de femmes dans les zones concernées. Mais à aucun moment, Arnel et ses acolytes n’ont jamais répondu présents. « Ces gens n’allaient pas rencontrer volontiers la police. Après tout, la police communautaire c’est la police quand même », a fait remarquer le commissaire.
Selon le commissaire Jean Étienne Salvador, l’approche communautaire a porté ses fruits. « Il n’y a pas eu d’affrontements entre Grand-Ravine et Ti-Bwa pendant la période estivale grâce au travail en profondeur qu’a effectué la police », a-t-il signalé.
Pour l’instant, le patron de la police déclare ne pas savoir où se cache Arnel. Selon lui, cela ne relève pas de la responsabilité de la police communautaire. « Nous avons une autre approche, mais qui n’empêche en rien la DCPJ de faire son travail. La responsabilité de la police communautaire est de renforcer la présence policière et de parfaire les rapports entre la PNH et la population », a-t-il précisé. Avant de conclure que « La police ne se résume pas aux corps d’intervention. Certes, elle a la responsabilité de mener des enquêtes et faire des arrestations. Cependant, elle doit faire en sorte d’inclure la population dans les prises de décision. Cela contribuera à créer des relations de proximité entre la police et la population. À l’avenir, cette dernière sera mieux disposée à collaborer avec les autorités policières ».