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En dépit de tout, certains haïtiens rechignent à porter le masque et à respecter le couvre-feu

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Dans sa 64e note officielle rendue publique le 03 juin 2020, le Ministère de la Santé Publique et la Population (MSPP), a confirmé l’augmentation de 133 nouveaux cas de contamination et de 2 nouveaux décès dus à la pandémie de coronavirus dans le pays. En somme 2,640 cas de personnes infectées et 50 morts liés à la question de la Covid-19, sont les toutes dernières statistiques relatives à cette pandémie à laquelle fait face toute la population haïtienne.

Porter un masque est le geste barrière recommandé à tout citoyen circulant dans des endroits publics, afin de prévenir la propagation du nouveau coronavirus. Pour certains, il est hors de question tandis que d’autres acceptent volontiers de le porter.

Dans les supermarchés, banques et autres institutions où sans le masque l’accès est carrément interdit, d’aucuns pour y avoir accès mettent un masque uniquement pour pouvoir pénétrer l’espace. Tandis que les autorités exigent à ce que tous les citoyens portent un masque dans les lieux publics à partir du lundi 11 mai d’après le communiqué rendu public le 2 mai 2020 par le gouvernement haïtien. « En référence à la circulaire No 001 du 25 mars relative à l’exécution de l’arrêté du 19 mars 2020 déclarant l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire national pour une période d’un mois ,et renouvelé le 20 avril 2020. Le Gouvernement de la République fait obligation à toutes les concitoyennes et concitoyens de porter un masque dans les lieux publics, à partir du lundi 11 avril, ce, jusqu’à nouvel ordre », a-t-on lu dans ce communiqué.

Malgré tout ce train de mesures, des employés sur les lieux publics, des chauffeurs de camions, de taxis, de motocyclettes et mêmes des passagers de transport en commun ainsi que des compatriotes qui rejoignent les places publiques et les marchés surtout dans l’arrière-pays boudent cette question de porter un masque. Les arguments pleuvent; stratégie des autorités pour gagner plus d’argent, compromission entre l’État Haïtien et les compagnies étrangères fabriquant les masques. Et pour une autre catégorie, la pandémie rend service au pouvoir car elle atténue la tension populaire vis-à-vis du pouvoir Phtkiste.

D’un autre côté, le couvre-feu instauré au pays depuis le mois de mars 2020 n’est pas sans conséquences activités nocturnes sont quasiment au point mort. Les chauffeurs de moto, musiciens, serveurs et DJ s’en plaignent à grande gueule. Alors, à défaut d’être sanctionnés ces noctambules se mettent à trouver un temps de loisir qui ne nuit pas aux autorités policières dans leur exercice de chasse aux sorcières aux heures du couvre-feu. Bon nombre d’entre eux assimilent cette mesure restrictive de circuler à une manœuvre bien orchestrée par certains sbires du pouvoir pour les contrôler et les contraindre de se réunir pour redémarrer la mobilisation contre le pouvoir en place. Ce qui est vrai c’est qu’ils confectionnent toujours des faux-fuyants pour justifier leur refus de porter un masque ou de respecter le couvre-feu.

Dans les villes où les messages de sensibilisation sont véhiculés à travers tous les canaux de communication les gens se montrent de plus en plus concernés par rapport qu’avant. Ils confectionnent de par eux-mêmes des masques et s’empressent de regagner leurs domiciles au début des heures du couvre-feu. Un bon signal.

Porter un masque et respecter le couvre-feu sont d’une extrême importance au temps de la covid-19. Avec déjà plus de 2,500 personnes infectées si les autorités ne durcissent pas les mesures de restriction et ne sensibilisent pas ceux qui rechignent à respecter les mesures barrières, la pandémie pourrait atteint un pic que les autorités sanitaires ne pourront gérer compte tenu de la faiblesse du système sanitaire haïtien, malgré le renflouement en matériels et équipements sanitaires à travers toutes les directions sanitaires du pays ou presque.

Mercredi 20 mai, lors d’un Conseil des Ministres à l’extraordinaire (en visioconférence) et devant la progression du coronavirus sur tout le territoire national, le Président Jovenel Moïse tenant compte des conseils des comités a décidé de renouveler l’état d’urgence sanitaire au pays pour 2 mois.

Toujours est-il le port du masque reste obligatoire dans les lieux publics et le refus de le porter n’est pas sans conséquence.

Pierre Jocelyn Junior FORESTAL

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