A l’initiative de l’organisation KOZEPEP, des centaines de paysans ont marché le mercredi 27 février 2019, dans les rues de la commune de l’Estère pour reclamer du pouvoir central des mesures d’accompagnement notamment de l’eau et l’engrais pour leurs plantations.
Des centaines d’agriculteurs ayant à leur tête Charles Suffrard, qui a été recemment choisi par Jovenel Moïse comme l’un des facilitateurs du dialogue interhaitien, ont descendu dans les rues au niveau de la commune de l’Estère le mercredi 27 février 2019 pour attirer l’attention du gouvernement sur la situation de la vallée de l’Artibonite en proie à la sécheresse depuis plusieurs mois. Ainsi, ils exigent du pouvoir central des mesures d’accompagnement. Les agriculteurs s’insurgent également contre la hausse du prix de sac d’engrais qui atteint la barre de 2 500 gourdes, ces derniers jours. Les protestataires critiquent la décision des autorités de retenir l’eau du lac de Péligre qui devait irriguer les jardins pour produire du courant électrique.
Par ailleurs, ils ont déploré la décision du gouvernement d’accorder des avantages aux importateurs de riz alors qu’eux-mêmes sont traités en parent pauvre. cultivateurs jugeant que l’Etat aurait dû investir dans la production du riz au lieu de se tourner vers des importateurs. Cela prouve que le gouvernement n’a aucune volonté de favoriser la production nationale. Ces planteurs protestataires estiment que l’importation massive de riz tue la production rizicole locale. Ils envisagent de bloquer la route nationale#1 si leurs revendications ne sont pas satisfaites d’ici vendredi. L’un des porte-parole du movement, Charles Suffrard, a critiqué l’Etat haïtien qui, selon lui, n’assume pas ses responsabilités face aux paysans-planteurs. Le coordonnateur national de koze pèp a dit attendre que le gouvernement les fournisse de l’engrais de la même manière qu’il promet de baisser le prix du riz à 35 gourdes.
Israël Jeune
Crédit Photo: RezoNodwes