Le crime déshumanisant perpétré par les bandits de Cité Doudoune à Tabarre, samedi, devrait pousser les jeunes haïtiens à la Révolte, à dire un NON catégorique et absolu face à la banalisation de la vie en Haïti, croit le journaliste GeorGes E. Allen.
« Où sont ces associations de jeunes toujours prêtes à célébrer la journée mondiale ou internationale de la Jeunesse? Où sont ces jeunes qui, le 12 août dernier, m’appelaient, me serinaient à l’oreille qu’il faut que j’intervienne à l’occasion pour rappeler aux jeunes leur mission ? » se questionne le juriste de formation, qui déplore « le comportement passif, léthargique de la jeunesse qui ne se réveille que par occasion et pour des petites causes ».
L’étudiant en Sociologie à la Faculté des Sciences Humaines affirme que « la PARTICIPATION est l’antidote contre le désespoir. Les jeunes doivent participer à tous les niveaux à la Construction du pays, participer au combat pour l’application de la Loi, pour le respect des Droits. Les jeunes viennent de perdre deux des leurs (les sœurs Desanclos), avant elles, ils en avaient perdu d’autres qui eux aussi incarnaient l’espoir de par leur formation universitaire… Qu’attendent les jeunes pour participer dans la lutte pour une autre Haïti ? Le crime sans nom du samedi 20 août suffit pour porter les jeunes à dire NON. Un NON catégorique et absolu ! C’est une erreur capitale de croire que le soulèvement ne peut apporter le changement. Les soulèvements que le pays a connus par le passé n’ont pas donné de grands résultats parce qu’ils avaient été engagés et effectués pour des politiciens qui avaient leur agenda personnel. Aujourd’hui, les jeunes doivent faire la Révolution pour le pays et pour eux-mêmes », ajoutant que « Lecteur de Marx que je suis, sans être Marxiste, je crois comme lui que la Révolution est la condition de l’émancipation des peuples ».
C’est le moment ou jamais de se révolter, croit le journaliste présentateur-rédacteur de la RTVC. C’est, pour lui, le principal remède aux maux qui détruisent la société haïtienne. « En mai 1968, les jeunes Français l’avaient fait. Dans les années 1960, les jeunes Américains l’avaient fait. Je cite ces deux pays en exemple parce qu’ils sont des modèles de stabilité. Donc, la Révolution c’est la panacée, elle ne se fait pas sur Internet. Elle se fait dans les rues, les Universités, les Écoles, les Églises…».
Pour l’ancien Journaliste de Radio-Télé Métropole, il revient aux jeunes de faire d’Haïti une affaire personnelle et intime. « Les jeunes doivent s’ériger en juges du passé et en Bâtisseurs d’Avenir », a-t-il conclu.