En 2019, si le dernier trimestre a été scellé de troubles politiques qui a tout paralysé ou presque, l’entame de 2020 est, à tout prendre, inqualifiable. De manifestations de rue émaillées à chaque fois d’actes de violences au kidnapping jusqu’au coronavirus. Ce premier trimestre pèse lourd et les nombreuses conséquences s’ensuivront. Indubitablement!
Actuellement, le covid-19 paralyse tout le monde. Le tourisme, les activités sportives voire réligieuses sont stoppées, et ce, jusqu’à nouvel ordre. Et, à tout cela Haïti n’est pas en reste. Les secteurs de la restauration et éducatif desquels dépendent beacoup de nos ménages payent les retombées.
À Port-au-Prince, la capitale la plus peuplée de la Caraïbes, les autorités policières font la chasse aux sorcières aux heures du couvre feu mais regardant passivement l’entassement des passagers dans les tap-tap et mini-bus qui assurent le transport en commun. Les écoles et universités sont fermées, les enseignants et tout le personnel éducatif sont appelés en conséquence à revivre les tristes moments semblables à ceux des jours du “Pays lock” institué par l’opposition politique haïtienne.
Près de 25 000 morts à travers le monde et plus du tiers de l’humanité est en confinement. Pire encore, l’économie mondiale est désormais rentrée en récession. Et, le Fonds Monétaire International parle déjà d’un grand besoin de financement chiffré à hauteur de 12 milliards de dollars pour apporter un appui rapide aux pays en proie aux conséquences sanitaires et économiques de la pandémie (coronavirus).
À ce stade des débats, il est plus qu’une évidence que, le reste de l’année s’annonce difficile pour le peuple haïtien qui végète dans la misère et qui assiste avec tristesse la dégringolade de sa monnaie par rapport au dollar américain. Donc, le poids des trois prochains trimestres de l’année en cours seront le énième fardeau que nous serons obligés de porter.
Pierre Jocelyn Junior FORESTAL