Dans une note de presse publiée par la Solidarité des Femmes Haïtiennes Journalistes (SOFEHJ), une association qui regroupe les femmes journalistes, se dit être consternée et indignée par les déclarations faites par le président Jovenel Moïse au cours de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le lundi 22 février 2021.
En déclarant à la face du monde que « souvent des gangs se déguisent en manifestants et journalistes pour attaquer nos policiers en service », le président Moïse se désiste de son rôle de garant des libertés fondamentales et du même coup, met en danger la vie des professionnelles – professionnels de la presse.
« De tels propos témoignent d’une certaine irresponsabilité du chef de l’Etat qui légitimise la brutalité policière à l’encontre des journalistes et des manifestants » poursuit la note qui porte la signature de Martine Isaac, Coordonnatrice Générale de la SOFEHJ.
La Sofehj proteste énergiquement contre ces propos jugés graves qui banalisent les violences subies par les journalistes et qui s’attaquent ouvertement à la liberté de la presse et à la liberté d’expression.
Enfin la Sofehj lance un appel à la sérénité et invite tous les travailleuses et travailleurs de la presse à continuer à faire preuve de professionnalisme et à agir avec prudence en cette période de trouble.