La détention préventive prolongée constitue la violation des droits de la personne humaine. Cette année (2020), le nombre de personnes en attente d’un jugement n’a jamais atteint ce niveau. Sur 11 131 détenus-es, seulement 2 322 sont condamnés, 8 809 sont toujours attendus de voir leurs juges naturels, soit 79,13% de la population carcérale.
Pour pallier le problème dans la juridiction de Jacmel, Le tribunal de première instance de Jacmel, mené par le doyen Wando Saint-Villier, a décidé d’ouvrir une nouvelle session d’assises criminelles sans assistance de jury, ce mercredi 28 octobre 2020, dans l’objectif de réduire le nombre de personnes en détention préventive prolongée.
26 affaires ont été entendues au cours de ces assises. Les chefs d’infraction sont: Vol aggravé, viol, tentative d’assassinat, trafic de stupéfiant et association de malfaiteurs. D’autres affaires ont été ajoutées au cours de cette assise. Car, le Décanat et le Parquet sont déterminés à combattre la détention préventive dans la juridiction.
Par ailleurs dans un rapport de 20 pages, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a tiré la sonnette d’alarme sur la population carcérale en détention préventive prolongée. Le RNDDH en a profité pour exhorter les autorités concernées à agir pour améliorer les conditions de détention en Haïti.