Le transport en commun ou transport public est un mode de transport consistant à transporter plusieurs personnes ensemble sur un même trajet.
.En Haïti, il est accessible en contrepartie d’un billet ou d’un ticket. A Port-au-Prince, par exemple, la demande est assurée par des camionnettes de très petite capacité pouvant transporter approximativement 16 personnes ,des minibus qui roulent très rapidement, des autobus ou bus assurant le transport de plus de 40 personnes vers les différentes villes du pays, la voiture taxi et au final ,la moto qui est le type de véhicule public qui au cours de ces dernières années connaît une croissance exceptionnelle à travers les villes du pays et surtout à Port-au-Prince.
À Port-au-Prince en particulier et dans toutes les autres villes du pays, n’importe qui peut devenir chauffeur de véhicule public responsable à assurer le transport des citoyens et ceci de tous les âges. Tandis que, selon le code de la route haïtien ,les conditions pour devenir conducteur en Haïti sont ; de s’inscrire dans une auto-école reconnue ,suivre des cours théoriques de conduite, subir un test théorique ,suivre des cours pratiques ,subir un test pratique et se rendre au service de contrôle de la circulation des véhicules pour se faire photographier afin de tirer son permis de conduire. A bien regarder, surtout pour plusieurs motocyclistes ,c’est après un bon temps dans la rue à transporter des passagers qu’ils cherchent à avoir un permis et ce, en majorité, dans des conditions hors normes.
Le 19 mars 2020 ,le président de la République Jovenel Moïse dans une allocution au palais national a confirmé l’apparition de la pandémie de Covid-19 sur le sol haïtien. Du même coup, le jour qui suit, le président a fait publier dans le journal officiel le Moniteur #88 le décret fixant les règles générales de protection de la population en cas de pandémie/épidémie assortit de nombreuses obligations et sanctions. Tout conducteur de véhicule ou matériel de transport procède au nettoyage désinfectant du véhicule ou matériel de transport au moins une fois par jour, stipule l’article 3 du décret.
Et plus bas, à l’article 4 il est demandé au conducteur de véhicule ou de matériel de transport de communiquer aux voyageurs les mesures d’hygiène et de distanciation sociale ou toutes autres mesures nécessaires suivant la nature de pandémie/épidémie qui comporte notamment l’obligation pour les voyageurs de porter un masque de protection ou un équipement de protection individuelle protégeant au moins la bouche et le nez.Alors,il semble être sensé de faire cette question :Quelle structure (même had hoc) est responsable de contrôler les véhicules ou matériels surtout en cette période pandémique ?
Il est à constater que malgré les multiples mesures restrictives adoptées par plusieurs mairies pour limiter le nombre de personnes qui doivent être abord des motos et camionnettes les passagers rechignent à les respecter. De plus, le port du masque ne fait pas l’unanimité. Les réfractaires inventent toujours une explication pour soutenir leur refus de porter un masque surtout quand ils sont dans les lieux publics. En certains endroits du pays, le confinement et le couvre-feu ne veulent rien dire pour plus d’un.
Par exemple, plusieurs organisations sont montées au créneau à la Gonâve pour exiger la présence de l’État central et l’équipement des institutions sanitaires en matériels capables d’aider la population à faire face à la pandémie de coronavirus. Pareil cas aux cayes, le transport vers le Centre-Ville se fait comme à l’accoutumée et les autres villes du pays ne sont pas en reste à cette situation.
Il est vrai que le transport en commun produit de bons résultats économiques pour nombre de familles mais en même temps il crée pas mal de gênes comme l’embouteillage ,le transport de trop peu de passagers et constitue un moyen de contamination facile à la Covid-19 parce que certains passagers refusent de porter un masque et acceptent d’être entassés surtout dans les tap-tap.
De l’avis de plusieurs experts la distanciation sociale et le port du masque restent jusqu’à présent les gestes barrières efficaces pour endiguer la propagation du virus. À date nous comptons 2,226 cas actifs et 45 décès ,il nous faut de toute évidence un durcissement des mesures restrictives si effectivement nous voulons enrayer la propagation de ce virus.
Pierre Jocelyn Junior FORESTAL