La date du 30 juillet marque la journée mondiale de la dignité des victimes de la traite des personnes. En effet, en 2013 l’assemblée générale des nations unies dans sa résolution 68/192 a consacré cette date en leur honneur compte tenu de l’ampleur de ce fléau mondial qui ne cesse de faire rage surtout dans les pays sous-dévéloppés.
Ce crime crapuleux qui est pour l’heure l’une des plus grandes formes de violations de droits de l’homme en Haïti, pourtant se revèle d’être un marché florissant pour beaucoup.
La traite des humains dans ces fonds et ces formes.
La traite désigne l’ensemble d’exploitation sexuelle ou physique subit par une personne qui, soit contrainte par la menace, la duperie ou la force. Ce crime transnational se manifeste entre autre par l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitations sexuelles, le travail ou les services forcés, l’esclavage, la servitude ou le prelèvement d’organes ainsi que la mendicité forcée.
Les trafiquants sont munis de divers moyens pour mieux contrôler leurs victimes. Ainsi le système de l’usure est de mise. Ceux-ci paient le voyage de leurs victimes en leur promettant un avenir meilleur dans un autre pays et, une fois la victime arrivée à destination, ils leurs demandent le remboursement du prêt a des taux extrêmement élevés. La personne se retrouve dans une situation où, ayant contracté une dette qu’elle ne peut payer elle est contrainte a une situation d’asservissement.
Soulignons que la traite des personnes et la migration sont en parties deux phénomènes qui se lient. En effet, la migration en soi n’est pas un problème mais un phenomène social qui a toujours excité. Par contre quand ça se transforme en traffic illicite de migrant, delà , toute ouverture s’ouvre à ce qui attrait à ce phenomène qui est la traite des personnes.
Quand un état souverain détermine ces règles et ces conditions d’entrer et de sorti sur leur térritoire ceux et celles qui ne respectent pas règles soient réduits en sujétions par les facteurs de vulnérabilités et qui n’ont pas les moyens de voyager avec des documents légaux sont obligés de se livrer au bon merci des passeurs, des raquetteurs et c’est ici que naisse le traffic des migrants qui en grande partie se termine par la traite des humains.
Cette forme de criminalité organisé qui connait la croissance au plus haut degré est arrivé à Égalité entre le traffic d’armes en tant que la 2ème activité criminelle la plus importante dans le monde, juste derrière le traffic de drogues illégales.
Au niveau mondial on compte entre 800.000 et 2.000.000 de traites annuellement ( Le nombre varie selon les sources et les définitions) cela inclus des hommes, des femmes et des enfants.
La traite a des fins d’exploitations, est la plus courante représentant 59% des victimes identifiés en 2016.
70% des victimes de traites détectées dans Le monde sont des femmes revèle l’ONUDC dont 23% de ces victimes sont des mineures.
La situation est alarmante. Ce defit global qui bafoue le droit des êtres humains exige la plus haute consideration.
Haïti dans tout ça
Haiti n’est pas exclus de cette proportion déplorable que régit la traite des personnes. Ainsi, notre pays est renomé a la fois comme un pays d’origine, de transit et de destination des personnes victimes de la traite.
Au siège des nations-unies un rapport présenté en juillet 2018 par la fondation “Walk Free” revèle que plus de 59.000 personnes sont en esclavage moderne en Haïti. Ainsi, placé 2ème nation de l’Amerique ayant le plus grand nombre des personnes en esclavage moderne.
Aussi, le 28 juin 2018 le departement d’Etat Americain a publié sur la traite des personnes, Haiti est quasiment au niveau tiers 2 des états en observation. Cela dit si l’etat haïtien ne met pas en branle des actions concrètes pour lutter contre ce phenomène le pays sera tout bonnement maintenue dans la liste noire, catégorie des pays qui ne font aucun effort pour combattre la traite.
Position qui peut entrainer des sanctions économiques et l’arrêt de l’aide internationale.
A noter que la traite des personnes n’implique pas exclusivement le passage d’une frontière internationale mais peut se pratiquer à l’intérieur d’un même pays y compris celui de la victime. Nous nous rappelons, en février 2017 la police a sauvée un cas allant d’une trentaine de jeunes filles d’où des mineures où, sexuellement elles etaient exploitées dans un hotel au nord de la capitale (Kaliko Beach).
Des constats démontrent aussi que de nombreux enfants sont placés en domesticités à Port-au-Prince ainsi que dans d’autres grandes villes du pays, pourtant ils etaient confiés entre de bonnes mains des proches en raison d’un meilleur avenir. D’autres sont forcés à la mendicité.
Que peut-on faire
Ce phénomène est un crime qui nous deshonore en tant que personne. Chaque année des milliers d’hommes de femmes et d’enfants sont victimes de cette pratique Dans leurs pays ou à l’étranger par cette enterprise lucrative. Ça cible principalement les individus en marge de la société.
Tout ceci est due à des déséquilibres sociaux economiques qui règnent dans la société. Soient la famine, la violence liées au banditismes, les troubles politiques ect.
Ils partent dans des conditions non légales à la recherche d’une vie meilleure et qui malheureusement se retrouve exposés à tous ces risques de discriminations, d’abus et d’exploitations.
Il y’a 5 ans seulement (avril 2014) depuis qu’une loi existe en Haïti sur le crime que représente la traite des personnes a été promulguée. L’application de cette loi doit-être effective pour arriver à un fait concret.
Cela exige entre autres, des surveillances sur nos frontières, des contrôles dans les maisons d’accueils. Il faut aussi des cadres bien formés pour prévenir la traite des personnes, accompagner les victimes et poursuivre les auteurs.
Par: Daphney Blanc
Sources: Patrick Camille/JSSP et
ONUDC