Né à Port-au-Prince le 30 juillet 1930, Jean Léopold Dominique, appelé affectueusement Jean Do par ses fans, fut un éminent journaliste haïtien. L’homme très respecté pour sa bravoure et sa ténacité, a été assassiné le 3 avril 2000 dans les locaux de la Radio Haïti-Inter ainsi que le gardien, Jean Claude Louissaint.
20 ans après, le dossier de ce double meurtre reste cacher encore dans les tiroirs de la justice.
Venant d’une famille ayant un profond respect pour Haïti, son père l’emmenait toujours faire des voyages dans les provinces pour explorer la beauté du pays. Depuis, il se rendit compte combien la masse appauvrie est abandonnée par les autorités du pays. Et c’est delà qu’allait ressortir son ardent désir d’aider les pauvres, particulièrement les paysans.
Il fut licencié en agronomie en Haïti et après, il continua ses études en France, dans les années 1950.Considérant combien le cinéma a un pouvoir fort sur la société, il a prétexté à raison que ce serait un bon véhicule pour prôner la fierté nationale. En effet, l’homme avait marqué d’abord le paysage culturel de notre pays à travers ses chroniques cinématographiques.
Et après, peu à peu il commença sa carrière journalistique. Il se fit le porte-voix des paysans devant toute la presse en les aidant à faire passer leurs revendications sur l’ère des Duvalier. Il a été arrêté et jeté en prison par les Tontons macoutes. Une fois libéré, il n’avait pas abandonné la bataille. Il n’eut pas tardé à devenir un vrai modèle de courage pour les plus faibles.
En 1968, Jean Do fit l’acquisition de la Radio Haïti-Inter. À travers les ondes de cette station de radio, il a été l’un des premières personnes au pays à diffuser des émissions en créole haïtien. De là, il aida les laissés-pour-compte, en leur donnant accès à la presse.
Radio-Inter avait très vite imposée son nom avec Jean Dominique comme chef de file qui se donnait corps et âme à critiquer avec rigueur et sérénité les événements du paysage socio-politiques haïtien. Ce pionnier traçait lentement la route pour une liberté d’expression en Haïti.
Sa verve radiophonique et ses coups de gueule lui avaient permis d’être ce journaliste militant aux idées gauchistes. Et aussi à bien mener son combat sans compromission aucune.
Durant les jours les plus sombres, cet activiste politique et Journaliste en même a su garder le flambeau allumé, jusqu’à venu ce 3 avril 2020 , le jour où il a été assassiné tragiquement par des criminels, qui demeurent jusqu’à présent inconnus.
Jean Léopold Domique , l’histoire retiendra toujours ton nom!