En Haïti la situation socio-économique se dégénère à l’extrême depuis plus qu’une décennie et les dirigeants qui devraient être en mesure de créer des opportunités aux profits de la grande majorité de la population qui vit dans des conditions d’extrême vulnérabilité, sont totalement dépassés par les événements.
Les milliards de dollars soient bénéficiés ou dépensés par les gouvernements précédents, en particulier celui en place pour des réalisations d’actions significatives, tangiblement aucun service de base existant pour desservir la population n’est pas réalisé à priori dans le secteur de la santé qui n’est plus qu’une nécessité en ces derniers temps. La réalisation minuscule dans des axes de développement auraient dû améliorer les conditions de vie de la population si les dirigeants étaient de bonne foi, tel n’est pas le cas et la population paie les conséquences.
Et compte tenu de l’impunité qui prédomine au plus haut sommet de la vie politique et sociale du pays. Des individus jouissent pleinement des privilèges à la place de la masse populaire, grâce à la faveur des hommes au pouvoir qui permettent de s’enrichir sous toute forme de corruption et de contrebande en toute liberté sous l’impuissance des instances destinées de contrôler, d’auditer toutes les dépenses engagées au nom de l’état.
Malheureusement, le tableau qui se dessine en ces derniers jours prouve que les choses vont de mal en pire à chaque jour qui passe. Et à peine si la population arrive à se questionner, puisqu’elle est loin de trouver des réponses proportionnelles à leurs besoins tant ignorer par les acteurs politiques qui font leurs fortunes dans des conditions que nous connaissons tous.
En plus de cela, l’insécurité bat son plein sur toute l’étendue nationale. Port-au-Prince en tant que la capitale politique et économique du pays devient le cœur de cette vague situation d’insécurité que subit la population. Une Police Nationale Haïtienne qui peine à faire face aux gangs lourdement armés par des politiciens vautours et assoiffés de pouvoir.
Pas d’électricité, pas d’hôpital pouvant répondre correctement aux besoins des communautés, pas d’accès à l’eau potable surtout en cette période de crise sanitaire. Même pas le strict minimum l’actuel gouvernement ne parvient pas à donner ces choses susmentionnées à la population. Le pays dans tout son ensemble subit d’une sorte d’ingouvernabilité sans précédent.
La gourde se dévalorise excessivement face au dollar américain et jusqu’à présent, rien n’est fait pour remédier à cette situation qui tend à empirer. Aucune priorité n’est définie pour rehausser l’économique haïtienne en identifiant ou priorisant des axes de réponses rapides telle que l’agriculture à production graduelle et saisonnière qui était dans le temps l’une des forces principales de notre système économique qui ne fait que disparaitre à grand feu. Ce qui fait l’affaire des barons de l’exportation des produits de première nécessité et autres qui contribuent à ce que représente actuellement notre secteur agricole.
Quelles perspectives d’avenir pour le pays? Que dit la soi-disant bourgeoise en haïtienne dans tout cela? Autrement dit, quel est vraiment le rôle de cette dernière? Sur chaque 100 familles, combien d’entre elles arrivent à se nourrir? Pourquoi tenir la population dans des conditions inhumaines? Qu’adviendra notre jeunesse dans les prochains jours avec de moins en moins l’accès à une bonne formation et une bonne éducation? Qu’elles sont les vraies responsabilités de ceux à qui l’on donne les mandats pour mener le pays à bon port?
Jessica JOURDAIN