Parler de la littérature haïtienne dès sa naissance jusqu’aujourd’hui, il faut toujours reprendre la métaphore de Jean Paul Sartre dit- on: “la littérature est une arme de combat.”
Voilà ce qui fait de l’écrivain le premier observateur de son milieu. Il a de plus un regard profond sur son milieu ou encore sur le monde qui le pousse à s’engager socialement, économiquement et même en politique. Parmi ces écrivains, Jacques Roumain en est un.
Après le drame du pont rouge, l’assassinat de l’empereur Jean-Jacques Dessalines qui fut marqué le début de la désunion et tout de suite le renoncement à la dévise d’Haïti:” l’union fait la force”, il a fallu attendre Roumain dans son fameux roman Gouverneurs de la rosée de façon symbolique à réunifier, réconcilier l’amour, le vivre ensemble que nous avions d’antan à travers son personnage principal Manuel qu’on pourrait appeler, dans le roman, le “Christ noir”. Et aussi à faire renaître l’union qui nous a emmenée à réaliser avec succès le 14 août 1791.
Son Å“uvre: Gouverneurs de la rosée pourrait bien considérée comme l’Å“uvre la plus complète de la littérature haïtienne au 20e siècle, vu sa dimension esthétique, travail sous le langage et une pléiade de thème sensible, abordé et touché avec beaucoup dextérité: écologie, politique, religion etc.
Cette Å“uvre, pour certains d’autres,est plus qu’un roman, c’est un travail de mémoire.
Feguerson Thermidor