L’avenir de tous pays repose sur le dos de sa jeunesse mais en Haïti trouvent-ils des encadrements adéquats ?

Le 12 Août marque la journée internationale de la jeunesse, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1999, celui-ci est commémorée chaque année, afin d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les problèmes de la jeunesse et célébrer le potentiel des jeunes en tant que partenaires dans la société. En cette occasion, attirons l’attention sur notre plus grand problème en Haïti. La jeunesse, comme étant une force sociale importante et fondamentale qui doit contribuer au développement de toute société. Tant que l’éducation des Jeunes ”n’est pas définie comme étant une vraie priorité, cette vision ne pourra pas se réaliser dans la mesure où celle-ci n’est pas définit à travers des grandes lignes directrices à l’intérieur de grands projets de société en partant d’une éducation adaptée, d’une éducation qui serait capable de répondre et de construire, en fonction des besoins de la société.

Face à toutes les inégalités bon nombre de personnes espèrent changer la donne. Mais trouvent-ils les possibilités de le faire vraiment ?

Par le manque ou l’inexistence d’encadrement, il est donc évident qu’on ait da des jeunes qui s’engouffrent dans des pratiques amorales à ce qu’on peut constater, ils reçoivent même des primes. Ils se font proclamer haut et fort, prenant l’exemple sur le concours de « gouyad » qui a eu lieux en juin 2018, au Champ de Mars où une fillette a été récompensée d’une voiture neuve par l’actuel président de la République.  Si l’on se rappelle également, de la femme qui interprétait de façon maladroite l’hymne national en présence du président de la République et d’autres membres du gouvernement qui riaient de l’ignorance de la femme. Que peut-on imaginer sur l’avenir qui nous attends ? Peut-on considérer et accepter ceux-là comme étant de simple dérive ?

Quand l’État haïtien offre des bourses dans l’objectif de servir le pays en retour, plusieurs bénéficiaires pouvaient retourner le dos définitivement à Haïti. Mais ils ont tenu leurs engagements, et l’État haïtien ? En général, l’état haïtien n’honore pas son engagement envers ces boursiers pour qu’ils puissent être en mesure de transmettre leurs savoirs à leurs retours au bénéfice du pays. Les conditions nécessaires permettant à ces jeunes cadres d’intégrer et d’apporter leur contribution dans le développement d’Haïti.

Ce n’est pas un fait nouveau qu’Haïti confronte actuellement un sérieux problème de fuite de ressources humaines dans tous les domaines. Et jusqu’aujourd’hui l’on se demande pourquoi qu’aucun président haïtien n’a jamais établi une politique publique de récupération, de remédiation, ni prendre de position face à cette crise émigratoire qui vulnérabilise nos secteurs le plus importants, inclus le secteur de la santé ? 

Une seule comparaison le prouve, le budget de l’éducation en Haïti et celui de la république voisine.


En Haïti, 10,5 % , soit 20 millions de dollars est alloués à l’éducation, pourtant en république voisine, 21% du budget est alloués à l’éducation soit 4 milliards de dollars. Les dirigeants d’hier et d’aujourd’hui ont fait leurs choix, celui de conduire la jeunesse à sa ruine.

Politiquement parlant qu’est-ce qu’est devenu la jeunesse haïtienne ?

Certains acteurs politique utilisent les jeunes à leurs fins personnelles, et malheureusement ils utilisent l’un secteur clé qui est l’université et le déstabilise. Ce secteur qui devrait au centre des réflexions contradictoires autour des projets d’avenir, de préférence ces acteurs et hommes politiques contribuent et investissent même à rendre impossible l’avenir de la jeunesse dans le pays.

En grandes parties leurs gestes, leurs actions nous porte à croire que leurs pouvoirs et la politique ne se résument qu’a des activités malsaines associées soient ; à la corruption, aux vols, aux banditismes. Il est loin d’espérer en ces derniers temps qu’il y a un moyen pour que des choses positives en provenance de nos politiciens, de nos hommes d’Etat. Puisque la population dans son ensemble n’est jamais au centre des décisions. Il y a lieu de dire que la majorité des politiciens sur les 30 dernières années seraient des criminels, et pratiquement des voleurs, des dilapidateurs de nos fonds publics.

Cependant, en dépit de ce sombre tableau, il y a encore les jeunes sur qui le pays pourrait toujours compter comme le dit ce vieil adage « La jeunesse est l’avenir du pays, donc elle est un risque à courir ».

Comment y parvenir ? c’est la grande question

Paradoxalement, face à un tel avenir par rapport à des chemins minés de toutes sortes contraintes.

Comment éviter les mêmes effets ? les mêmes cas de figure de ceux qui ont déjà précédé dans les couloirs de la politique et qui n’ont pas su faire la démarcation entre eux et ceux d’avant ? Malheureusement, c’est ce qu’on a pu vivre au parlement haïtien dans la 50e législature, un exemple tangible et ce que nous vivons toujours à travers ceux qui sont dans les couloirs palais national, dans les administrations publiques.

Le tout nous ramène à la reconstitution d’autres tissus sociaux, à la recherche d’une vraie jeunesse et qui serait celle sur laquelle le pays pourra compter, car ceux qui ont précédé ont échoué.

Pierre-Bénêche Nicolson DELVA

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