Il n’est inconnu à personne que le petit peuple croupisse dans une misère atroce depuis déjà plusieurs décennies. Toutefois, à cette dernière, celle-ci semble atteindre son paroxysme.
Du tremblement de terre à la Covid-19, en passant par des cyclones, des gangs qui s’entretuent et prennent des quartiers en otage, les crises sociopolitiques « Pays Locks et le procès Petro Caribe » et autres bouleversements. À qui la faute ? Quelles sont et quelles seront les principales victimes ?
Pas besoin du regard d’un expert, sauf en étant obnubilé, pour constater le nombre de citoyens haïtiens qui frôlent la mort quotidiennement à cause du besoin de survivre, mais aussi de pouvoir répondre aux besoins de leurs condescendants. À chaque jour qui passe, nous nous demandons si le prochain sera meilleur. Et à chaque ce jour qui passe, nous nous interrogeons sur hier ? Nous nous baignons tous dans une utopie du temps.
La crise due à la COVID-19, malgré nous, a touché près de trois mille personnes et a déjà fait une cinquantaine de morts, selon les annonces du Ministère de la Santé publique et de la population (MSPP). Les autorités ont beau annoncé des programmes d’aides et appuis aux plus démunis, mais sans finalités.
Si l’on croit aux informations qui nous sont parvenues, le fait de n’être pas proches, partisans, ou sympathisants du pouvoir en place, prive tout citoyen du droit de bénéficier les subventions de l’État en temps du Covid-19.
Les discours dans les médias, complices pour la plupart du laxisme des dirigeants, soit en se laissant acheter ou orientés, ces derniers temps tournent autour de la fin du mandat du Président. Ils interprètent tous comme bons leur semblent notamment les proPHTK, l’article 134 de la constitution. Et depuis, nous interrogeons tous sur qu’est-ce qui doit être sauvé, le peuple ou le PHTK ?
Ajouter à notre sort une saison cyclonique qui s’annonce dangereuse avec quatre grands ouragans.
D’ailleurs, conscient de cette vulnérabilité, le Président a lui-même demandé au peuple d’être solidaire. Mais est-ce la parole qui nous manque ou des actions concrètes ? Quelle disposition pour pouvoir répondre convenablement à ces menaces ?
Nous sommes dans une impasse où nous ne savons pas si nous devrions nous serrer les coudes où nous isoler les uns des autres pour se protéger du coronavirus.
Entre le virus, la faim et les cyclones, la grande question demeure par quoi péririons-nous ?
Francky SAINT-FLEUR