Le 1er juillet 2020, un vote de réforme constitutionnelle a eu lieu en Russie. Cette réforme a été approuvée par le législateur en début d’année et le nouveau texte de la Constitution est déjà en vente dans les librairies. Elle insère « Des principes conservateurs chers au président – foi en Dieu, mariage réservé aux hétérosexuels, enseignement patriotique –, ainsi que des garanties sociales, comme l’indexation des retraites »
Cette réforme prévoit que les dirigeants russes peuvent faire deux mandats consécutifs , ce qui veut dire que le président Vladimir Poutine au cas d’une réélection risque de quitter le pouvoir dans 16 ans . L’homme fort aura 84 ans à cette époque « 2036 » .
La constitution en place permet aux gouvernements en place de briguer un mandat jusqu’en 2024. Cela parait comme un affront ou du moins comme un coup d’État constitutionnel aux yeux de l’opposition. Il reste à Vladimir Poutine que deux étapes à franchir, premièrement le feu vert des juges constitutionnels et l’approbation de la population par référendum.
Un référendum dénoncé par l’opposition, qui y voit une manipulation pour perpétuer son emprise sur le pays.
Les Russes ont validé « à 74,1 % ce bloc d’amendements qui, outre la question des mandats du président en exercice, introduisent aussi ses principes conservateurs dans la Constitution, selon des résultats portant sur près de 30 % des bureaux de vote répartis sur l’immense territoire russe et diffusés » , le mercredi 1er juillet 2020 par la Commission électorale centrale. La participation tournait, quant à elle, autour de 65 %. /Source : AFP
L’homme qui occupe le Kremlin est à son 4eme mandat, a accepté de remettre le compteur à zéro. Il a fait une demande mardi dernier aux Russes en leurs demandant de garantir la stabilité, la sécurité et la prospérité de la Russie, qu’il se targue d’avoir sortie du chaos postsoviétique.
Cet amendement constitutionnel reste le plus controversé dans toute l’histoire de la Russie.
Sources : RFI /AFP
Jeff JEAN