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Coronavirus : Paralysie totale des activités nocturnes en Haïti

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Depuis l’instauration du couvre feu nocturne et du confinement comme mesures de prévention contre le covid-19, les noctambules n’ont plus le champ libre pour gagner la rue. Et, sans langue de bois, les principaux tributaires s’en plaignent à grande gueule.
À défaut, malheureusement, d’espaces de loisirs, de lieux de divertissements, de bibliothèques communales et d’autres activités ludiques, les gens se convergent vers les restos et très faiblement vers les places publiques. Là, ils trouvent un ami, un ancien camarade, un sujet à débattre et le temps s’écoule avec tout le stress qu’il apporte.
Soudainement, l’annonce du président le 19 mars dernier met tout le monde dans l’obligation de trouver d’autres palliatifs au va-et-vient dans les rues, au stress et tracas du quotidien. Du côté des propriétaires d’ hôtels et de night club, c’est la désolation totale car de leur avis ils sont les principaux victimes de cette restriction de circuler pendant la nuit. ”Notre vie, notre famille et mettre l’argent dans les poches de nos enfants dépendent uniquement de ce que l’on gagne chaque soir”, a déclaré un propriétaire de night club interrogé à Delmas. De plus, les jeunes qui dansent et servent nos clients vont mourir de faim parce qu’ils n’ont pas d’autres moyens pouvant leur permettre de gagner quelque sou, poursuit ce propriétaire aux cheveux longs tristement assis à la salle VIP de son business.
Toutefois, réduire les risques de contamination de manières préventives s’avèrent très urgents pour les autorités. Mais il faudrait aussi penser à la situation des gens qui sont cloîtrés chez eux pour lesquels manger et boire demeurent un dilemme bien avant même avant l’arrivée du Covid-19.
Pierre Jocelyn Junior FORESTAL

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