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Économie : La dette extérieure en Haïti, un cercle vicieux difficile à briser

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Le poids de la dette extérieure sur l’économie et les ménages d’un pays en développement peut être très lourd. C’est le cas en Haïti, où la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) ont accordé des prêts importants, mais dont les conséquences sont souvent négatives pour la population.

Toutefois la Banque mondiale et le FMI ont des rôles importants à jouer dans le développement économique et social des pays en développement comme Haïti. La Banque mondiale fournit des financements, des conseils et une assistance technique pour aider les pays à construire des infrastructures, à améliorer les services de base tels que l’éducation et la santé, et à renforcer les institutions. Le FMI, quant à lui, aide les pays à gérer leur économie et à maintenir la stabilité financière en fournissant des conseils économiques, des financements d’urgence et en surveillant les politiques économiques des pays membres.

En 2021, la dette extérieure d’Haïti était estimée à environ 2,8 milliards de dollars, dont près de 1,5 milliard de dollars envers la Banque mondiale et environ 250 millions de dollars envers le FMI. Ces dettes ont des conséquences importantes sur l’économie.

Selon un rapport de la Banque mondiale, la dette extérieure d’Haïti représente environ 38 % de son PIB, ce qui limite la capacité du pays à investir dans des programmes de développement et à fournir des services essentiels à la population. Le paiement de la dette absorbe également une grande partie des revenus du pays, ce qui peut entraîner des déficits budgétaires et des coupes dans les dépenses publiques.

La conditionnalité attachée aux prêts de la FMI et de la Banque mondiale peut également avoir des conséquences négatives sur les ménages. Par exemple, en échange d’un prêt de 96 millions de dollars accordé en 2019, la Banque mondiale a exigé que Haïti adopte des politiques économiques visant à réduire les dépenses publiques et à augmenter les recettes fiscales. Ces politiques ont entraîné une augmentation de la taxe sur les produits de base.

En outre, selon un rapport de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), la dette extérieure d’Haïti a un impact disproportionné sur les ménages les plus pauvres. Ils consacrent une part importante de leurs revenus à l’achat de produits de base tels que la nourriture et les médicaments, qui peuvent être affectés par l’augmentation des prix due à la dette et aux politiques économiques exigées par les institutions financières internationales.

En conclusion, la Banque mondiale et le FMI jouent un rôle crucial dans le développement économique et social des pays en développement, mais leur influence peut aussi avoir des conséquences négatives sur les populations locales. Il est important que ces institutions financières internationales travaillent en collaboration avec les instances concernées pour trouver des solutions durables à la dette extérieure et pour promouvoir un développement économique inclusif et respectueux des droits humains.

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