En effet , le marché de poste marchand n’est certainement pas le seul à présenter un sombre tableau que l’on arriverait à décrire si facilement , à travers les images qui traduisent de tristes réalités de ces commerçants l’intérieur de ce marché. Entre l’Abaddon ou l’oubli des autorités étatiques, qui de haut font des promesses qui ne sont pas honorés envers les plus bas même le plus minimum des services auxquels ils ont droit.
Entre autres , les exigences auxquelles , ils doivent répondre quotidiennement ne leurs donnent pas la pleine liberté de rester chez eux comme veut le gouvernement . Face à une telle imposition , cela deviendrait plus que difficile pour eux de faire face à leurs responsabilités familiales , les redevances bancaires , les sabotages , les sols etc. Tous ceux-ci , ne leurs permettent pas d’être en mesure de voir venir de si près leurs fatalités puisque dans les conditions auxquelles se trouvent entasser au marché tout est possible .
Un secteur « informel » , qui depuis longtemps ne faisait pas l’objet de priorité des gouvernements pour l’aider à mieux s’organiser . Un secteur «Informel» , qui quelque part fait bougie l’économie haïtien en dehors de toute formalité .
A peine s’ils arrivent à comprendre que ce virus fait déjà rage dans le pays , principalement au centre-ville de Port-au-Prince où l’on dénombre 149 cas positifs au virus par les autorités sanitaires , sur les 567 cas existant sur tout de département de l’Ouest. Sans pour autant ne pas nier également , un bon nombre de personnes asymptomatiques qui continuent de vaquer à leurs activités habituelles , en exemple le marché de poste marchand comme tout autre .
Comment les normes de distanciations sociales et les principes d’hygiènes pourront-ils être appliqués ? Si au préalable ,c’est un espace fort peu coincé ou grouille de petits commerçants , sans la présence d’un robinet pour le lavage des mains, ni le port du masque qui est obligatoire depuis le 11 mai dernier . Bien que les autorités municipales en aient distribués dans ce marché où tout semble être à la normale.
Laura , une quinquagénaire, qui, depuis 49 ans pratique le petit commerce dans ce marché, déplaît cette situation et elle n’hésite de partager sa dissension « c’est inacceptable, comment peuvent-ils nous demander de rester chez nous? Je prends l’exemple sur moi, j’ai quatre enfants sans père pour prendre soin d’eux , si je reste chez moi qui va m’aider à les nourrir? » Le président avait promis trois mille gourdes cela fait déjà des semaines, et ces trois mille gourdes ne sont pas encore dans ma bourse, je préfère venir au marché , malgré la pénurie d’acheteur tout ce qui m’importe c’est mon gagne -pain qui m’aide avec mes enfants car les temps sont durs», a fulminé Laura
La plupart des marchands n’étaient pas munis de masques suivant les constats faits . Selon certains d’entre eux , c’est la chaleur qui les empêche de porter cette barrière de protection.« Les autorités municipales ont distribués des cache-nez, la semaine dernière mais j’ai entendu dire que ces cache-nez sont empoisonnés par précautions je fais usage de l’eau Chloré » , à expliquer l’une des marchandes.
Pour d’autres marchands, la montée vertigineuse du dollar face à la gourde est un casse-tête dans ce temps de Covid-19 . Ce qui a un impact considérable sur les produits de premier nécessité avec les prix qui augmentent à la hausse, ceux qui provoquent une diminution du panier de la ménagère, ce qu’un marchand de céréales tente d’expliquer « La gourde déprécie davantage, avant la covid-19 il n’y a avait pas de grande choses aux marchés si l’on peut croire avec cette maladie, cela empire, la période pascale était une perte au niveau vente, le pays devient plus dur de jour en jour.
Aujourd’hui c’est à l’Etat de prendre ses responsabilités et de travailler bec et ongle afin de relever l’économie seul l’Etat peut nous aider à en sortir de ce pétrin ».Tout compte fait, l’Etat ne cesse de prendre des dispositions pour empêcher la propagation du virus, et continuer à faire croire à la population que le virus est dans le pays, ainsi, le gouvernement décide de renouveler l’état d’urgence dans le pays pour deux mois additionnels , et menace de sanctionner tous ceux qui refusent de porter de masque dans les lieux publics.
Pierre-Bénêche Nicolson DELVA