Après 5 mois de ravage, l’éventuel vaccin qui peut sauver le monde du virus corona est peut-être prêt. Dans un laboratoire dans le nord du pékin, un pharmacien chinois exhibe l’un des tous premiers vaccins expérimentaux contre le COVID-19.
Déjà engagé en 2009, ce pharmacien du laboratoire Sinovac Biotec avait devancé ses concurrents en mettant sur le marché pour la première fois, un vaccin contre la grippe porcine H1N1. Et aujourd’hui, ce laboratoire qui est l’un des quatre grands labos en chine est autorisé à engager pour faire des essais et aussi être prêt à produire 100 millions de dose par an pour combattre le coronavirus. Changping, une banlieue de la capitale, où étale les immenses installations, des laborantins qui contrôlent la qualité de leur vaccin à base de pathogènes inertes, ont déjà donné un nom au produit qui se trouve dans une boîte blanche et orange : Coronavac.
Testé chez le singe, le Sinovac assure d’avoir obtenu des résultats encourageants avant d’administrer le remède pour la première fois à 144 volontaires à la mi-avril. Mais le labo fondé en 2001 n’est pas en mesure de prononcer la date à laquelle son vaccin pourrait être commercialisé. Selon OMS, la fabrication d’un vaccin peut durer 12 à 18 mois.
Néanmoins, le labo Sinovac espère tout de même, obtenir en fin de mois de juin les premiers résultats liés à la sécurité du produit, dans le cadre des essais de la phase 1 et 2. Ces essais consistent à vérifier si le vaccin n’est pas dangereux pour l’homme. Dans ce cas, il faut engager un essai de phase 3 auprès des porteurs du virus.
Seulement quelques cas sont signalés chaque jour en chine ” souligne Meng Weining, directeur des affaires internationales. Cependant, Il manque des porteurs positifs dans le pays et Mr Meng, déjà en contact avec plusieurs pays en Europe et en Asie, donc, le groupe va devoir le tester sur des personnes positives à l’étranger.
Outre que Sinovac, Pékin approuve l’essai de trois autres vaccins expérimentaux lancé par l’école militaire des sciences médicales et le groupe de biotechnologie CanSino; par l’institut de produits biologiques et l’institut de virologie de Wuhan et le dernier par le groupe china biotics, qui a engagé des essais auprès de 32 volontaires.
Être la première à offrir un vaccin contre le coronavirus, est une revanche pour la chine qui souhaite faire oublier que le virus a pris naissance chez elle.
Saphira ORCEL