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Guerre de clans et hold-up électoral à la Faculté d’Ethnologie

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Les élections pour le renouvellement du personnel élu de la Faculté d’Ethnologie sont dans l’impasse. En cause, la Commission Électorale de la FE. 

Cette commission a non seulement publié des résultats entachés d’irrégularités, mais a pris des décisions partisanes en faveur de son ancien président, Dr. Ilionor Louis.

Deux grandes irrégularités ont été identifiées.

Comme première grande irrégularité : la CEFE n’a pas publié les listes électorales catégorielles 15 jours au moins avant le début de la campagne électorale, comme le veut l’article 76 de la Charte.

Seconde grande irrégularité: le calcul des scores des candidats pour les postes de Doyen et de vices-doyens viole les articles 91 à 94 de la Charte. De manière précise, la CEFE a fait le choix du nombre des votants pour calculer l’indice de valeur des catégories d’électeurs, en lieu et place du nombre d’inscrits sur les listes électorales, comme le recommande l’article 91 de la charte. Pour justifier son choix, la CEFE soutient avoir utilisé la méthode de calcul des élections du 16 décembre 2016, ayant porté Jean-Yves Blot à la tête de la faculté. La CEFE a menti, sa méthode de calcul est totalement différente de celle des élections de 2016.

Lors d’un ultime recours par devant la Commission Électorale Centrale de l’UEH, Claude Mane Das, Theuriet Dirény et Mikado Thélisma ont obtenu gain de cause. En effet, la CEC a déclaré notamment que les opérations de calcul des résultats des élections du 15 janvier 2021 sont entachées d’irrégularités et qu’elle s’engage à demander à la CEFE de reprendre tout le processus électoral.

Malgré cette décision de la CEC, la CEFE a tenté d’investir les présumés élus. Le recteur Fritz Deshommes a dû intervenir pour empêcher des affrontements entre les deux camps, 

notamment en rappelant à la CEFE que toute investiture d’élus de faculté est de la compétence exclusive du rectorat.

Cette tentative de hold-up électoral cache une guerre de clans à la Faculté autour d’un personnage : Jean-Yves Blot. En fait, les élections seraient décisives pour le retour ou non de Blot à la Faculté depuis l’incident du 12 juin 2017.

Les partisans de Blot, Walex Pierre et Emmanuel Stéphane Laurent, accusent Das et Dirény de vouloir déblotiser la faculté, entre autres, en confiant le cours d’introduction à l’anthropologie à un ennemi juré de Blot, le Dr. Maxius Bernard, en ne reconduisant pas Emmanuel Stéphane Laurent dans la commission chargée d’organiser le concours d’admission de cette année. Ils reprochent à Dirény d’avoir collaboré avec un certain Ken Lajan et des expulsés pour reprendre le contrôle de la Faculté. Dirény est aussi accusé avoir obtenu irrégulièrement un contrat de travaux de réparation de la barrière de l’institution et de la guérite des agents de sécurité. Mais, le problème est que le contrat a été signé sous l’administration de Blot. Pourquoi soulever la question maintenant et contre l’actuel décanat ? Das et Dirény sont aussi dénoncés par Walex Pierre et Stéphane Laurent dit L’homme d’avoir détourné l’argent de plusieurs étudiants de la promotion 2019  dans un vaste scandale d’achat d’ouvrages, en complicité avec une Libraire, Librairie du Succès. La dénonciation est floue et soulève des doutes. La faculté n’aurait signé aucun contrat avec la librairie. Aucun document administratif ne prouve que la faculté a ordonné aux étudiants d’acheter leurs ouvrages à cette librairie. Autre fait, des étudiants auraient même acheté leurs ouvrages chez des bouquinistes et chez d’autres libraries. Pourquoi Das a demandé au rectorat d’attaquer en justice la librairie du succès, s’il est complice de celle-ci ?

Tenant compte de tous ces reproches et d’autres encore, les lieutenants de Blot ont publiquement fait campagne et voté pour Ilionor Louis.

Blot lui-même aurait donné procuration à Walex Pierre pour voter Ilionor en son nom et à sa place.

Les partisans de Das accusent Ilionor Louis d’être le leader des étudiants fauteurs de troubles à l’UEH. Le Dr. Louis est accusé d’avoir encouragé les violences physiques et verbales contre des professeurs, entre autres, à travers des articles journalistiques et des conférences. Le lendemain du scrutin, craignant une victoire de Ilionor Louis, Dr. Picard Byron, transfuge du camp Blot, a démissionné de son poste de chef du master anthropologie sociale à la FE. Il y aurait une bataille pour le contrôle des programmes de master à cette faculté, particulièrement celui d’anthropologie sociale. Ilionor Louis aurait donné la garantie à ses partisans de détruire le Laboratoire de Byron, Ladirep, et de le remplacer par son centre de recherche, Égalité. Il leur a aussi promis de fermer la clinique psychologique récemment inaugurée par le Doyen Das et de mettre fin à deux des trois programmes de master.

Quelle est la place de la CEFE dans cette guerre de clans? Ilionor Louis a été le président de la CEFE avant de démissionner deux jours avant l’expiration du délai de dépôt des candidatures, pour se porter candidat. Chose bizarre la CEFE est composée de pro-Blot et d’anti-Blot notoires. L’actuel président de la CEFE, Moïse Elius, est pro-Blot. Il a été proposé par Walex Pierre. Roberthon Delva, vice-président, pro-Blot.  Il a été proposé par Emmanuel Stéphane Laurent, qui est son camarade de promotion. Mélicia Sailus et Siméon D’johensby, sont deux anti-blot de la CEFE,  étudiants en Anthropologie de la promotion Laennec Hurbon. Il est clair que les pro-blot et les anti-blot se mettent d’accord pour porter Ilionor à la tête de la FE.

Le Conseil de l’UEH est appelé à trancher sur cette guerre de clans qui paralyse les activités académiques à la Faculté d’Ethnologie. Quelle que soit sa décision, la guerre ne fait que commencer et l’ombre de Jean-Yves Blot continuera à planer sur la Faculté.

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