Éditorial : L’année 2019 s’en va, nos déboires perdurent si nous n’empruntons pas l’autre route
L’année 2019 s’achève. Un nouvel an, avec de grands défis tant sur le plan politique qu’économique arrive. Cela fait environ 365 jours de tracas pour un peuple qui est en proie à des problèmes connus de tous et ne datant pas en majorité d’hier. Notamment, l’insécurité, la pauvreté, la corruption, la mauvaise gouvernance et l’effritement des valeurs morales à tous les niveaux de la societé. En conséquence, certains se livrent corps et âmes à les dénoncer malgré attaques et persécutions. D’autres, sans se rendre compte, les renforce par leur indifférence. Tandis que le renversement de l’odre des choses n’est pas encore acquis malgré les nombreux mouvements les uns plus terribles que les autres qu’ont connu le pays, alors l’entame de cette nouvelle année semble bel et bien scellé par les mauvais souvenirs des années écoulées. Malheureusement!
D’aucuns affirment que les pratiques habituelles sont anodines et que le nouvel an peut être le moment idéal pour recoudre le tissu social déchiré par les nombreuses luttes intestines ayant conduit au déplacement massif de nos frères et soeurs vers l’Amérique du Sud et d’un nombre incalculable des intellectuels Haïtiens vers l’Europe et l’Amérique du Nord. Non seulement qu’ils partent à la recherche d’un mieux-être mais aussi avec la décision de ne plus retourner au bercail moyennant un changement radical de leurs conditions de vies. Ainsi, ils aident successivement leurs proches à laisser eux aussi afin d’amoindrir en quelque peu leur fardeau consistant à travailler durement pour aider à distance le plus souvent toute une famille. En somme, le pays perd tout et curieusement les échoués d’içi brillent de très souvent ailleurs.
À l’instar des années où les troubles politiques ralentissent ou détruisent tout, l’année 2019 est l’une des plus catastrophiques de notre histoire. Avec la prolifération des contestations populaires, au dernier trimestre, tout se faisait au ralenti et l’on vivait à la merci des gangs armés qui contrôlaient des quartiers dans presque tout le pays malgré les maints efforts d’une police nationale fonctionnant avec des moyens très limités pour protéger plus de 10 millions habitants éparpillés sur les 27750 kilomètres carrés. Donc, une façon de dire que le travail qui consiste à protéger et servir cette population est immense et requiert de grands moyens financiers et techniques. En outre, les secteurs culturel et éducatif sont des plus touchés compte tenu de leur importance quant au futur de la nation. Et, toutes les activités y découlant sont donc paralysées car l’instabilité politique qui faisait place à une insécurité a tout paralysé. Le bilan est lourd. L’opposition politique n’obtient pas jusqu’à présent la démission du Président Jovenel Moïse après un long temps de durcissement des positions de chacun des acteurs de la crise, le Pouvoir semble reprendre le contrôle de la situation et dans tout cela le peuple reste toujours le véritable perdant. Alors, Pourquoi nous ne faisons pas de tous nos échecs un prétexte pour démarrer le nouvel an sur d’autres rails ? Ce sera pour notre pays, notre chère patrie !
Pierre Jocelyn Junior FORESTAL
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