Depuis 27 avril dernier, le prix du carburant est revu à la baisse sur le marché mondial pourtant, en Haïti il demeure le même avec une tendance qui penche pour une hausse.
Les autorités pouvaient baisser les prix des carburants en cette période de crise pour faciliter dans les transports en commun, pour aussi aménager les bourses de chauffeurs, des conducteurs ainsi que les passagers au niveau des pompes à essence.
Cet acte faciliterait, la libre circulation des citoyens en cas de besoin, mais impactera positivement le quota du transport habituel dans le secteur du transport en commun. Les passagers pourraient payer leur trajet à un coût réduit dans un pays où une bonne partie de la population est au chômage.
Si l’on croit les propos du directeur du Bureau de monétisation des programmes d’aide au développement (BMPAD), Ignace Saint Fleur, qui imputait la situation actuelle à l’association des professionnels du pétrole (APP), il revient à cette structure d’en assurer la disponibilité.
D’après le directeur l’État ne peut pas réduire les prix. Son rôle se limite au contrôle de qualité et à la régulation des prix.
Le taux de change et la subvention des produits pétroliers sur le marché local sont de facteurs avancés par les autorités du pouvoir Exécutif pour expliquer ce manque à gagner sur les produits pétroliers dans le pays. Et ceci justifie, semble-t-il, la décision de libéraliser l’importation et la vente des produits pétroliers au profit d’un groupe de la bourgeoisie.
Cependant, les statistiques démontrent que sur les trois principaux produits, la gazoline, le kérosène et le diesel, l’État renonce en moyenne à 170.59 gourdes sur chaque gallon. À en croire Saint-Fleur , l’État perd 7 milliards 164 millions 780 gourdes, soit 75 millions 418 mille 738.84 dollars américains au moment des pics de commandes.
Pourquoi cette perte ?
L’État est-il conscient de cette décision et de ses conséquences si diriger c’est prévoir? ou dirait-on qu’il n’est pas à la hauteur de la tâche qui lui ait confié?
Le gouvernement Moïse-Jouthe, ne veut-il pas soulager nos compatriotes haïtiens dans cette période douloureuse ? Le Premier ministre Jouthe JOSEPH avait annoncé que les prix des carburants à la pompe vont être révisés à la baisse, précisant que les nouveaux prix du diesel, du Kérosène sera disponibles sur le site du ministère des Finances et de l’Économie, lorsqu’une firme avait remporté l’appel d’offres lancé par le Bureau de Monétisation et des programmes d’aide au Développement (BMPAD).
Depuis plus de deux semaines rien n’est fait et le moins que l’on puisse dire c’est une nouvelle promesse qu’est loin d’être réalisée dans la foulée des promesses non tenues faites par l’État haïtien.
Pierre-Bénêche Nicolson DELVA