Des alliés de l’Iran font recours auprès l’ONU pour contrecarrer la menace de sanctions américaines.

A travers des correspondances officielles adressées au conseil des 15 membres et au Chef de l’ONU, le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov et le plus Haut Diplomate du Gouvernement Chinois Wang Yi , ont soulevé des points clairs sur la situation de l’Iran vis-à-vis de la menace des États-Unis.

Ces derniers veulent déclencher un soi-disant « snapback / retour » des sanctions dans le cas où le Conseil de sécurité ne prolongerait pas l’embargo sur les armes qui devait toucher à sa fin expirer en octobre prochain. Dans le cadre de l’accord nucléaire iranien avec les puissances mondiales pour l’empêcher de développer des armes nucléaires , bien que Washington eût tourné le dos à l’accord en 2018.

Ce que les grands dignitaires du conseil, incluent la Russie et la Chine, ont déjà fait savoir qu’ils n’étaient pas favorables à réimposition d’un quelconque embargo sur les armes contre l’Iran.

De son côté , le Ministre Russe a écrit dans la lettre du 27 mai 2020 , rendue publique cette semaine, que les États-Unis étaient «ridicules et irresponsables”. “C’est absolument inacceptable et ne sert qu’à rappeler le célèbre proverbe anglais à propos de son gâteau et de le manger”, a écrit Lavrov.

Lavrov poursuit en citant , « un avis de la Cour internationale de Justice de 1971, qui a conclu qu’un principe fondamental régissant les relations internationales était qu’une partie qui renie ou ne remplit pas ses propres obligations ne peut pas être reconnue comme conservant les droits qu’elle prétend tirer de la relation».

Pour le diplomate Chinois , les États-Unis, qui ne participent plus au JCPOA ( Joint Comprehensive Plan of Action / accord sur le nucléaire) après s’être éloigné de celui-ci, n’ont pas le droit d’exiger que le Conseil de sécurité invoque un « snapback », écrit Wang dans sa lettre du 7 juin 2020 .

A rappeler que , l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, inscrit dans une résolution des Nations Unies, permet le retour des sanctions contre l’Iran, y compris l’embargo sur les armes, si l’Iran viole l’accord. Le président américain Donald Trump a quitté l’accord en 2018, qualifiant l’accord de la présidence de Barack Obama de «le pire accord de tous les temps».

Cependant , l’Ambassadeur des États-Unis auprès de l’ONU Kelly Craft a déclaré la semaine dernière qu’un projet de résolution sur l’embargo serait distribué prochainement.

Source : Reuters

Fredly ANTENOR

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