Après trois mois de calme apparent, suite à l’événement du pays lock, le pays à nouveau connait une période très délicate, l’insécurité bat son plein, s’ensuit les cas de kidnapping, qui ne cessent de grossir, à tout cela vient s’ajouter le mouvement protestataire des policiers, du coup les citoyens se sentent de plus en plus menacés et une question se trouve sur leurs lèvres « le pays connaitra t-il un nouveau lock ? »
Effectivement, après l’annonce du directeur général de l’institution policière, d’un ordre émanant de l’inspection générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH), la mise à pied des quatre policiers du syndicat, notamment la cheffe de file du mouvement, a incité les policiers une nouvelle fois armes à la main, à investir les rues moins de 24 heures après.
Toutes justes que les revendications paraissent sur le fond, réclamant de meilleures conditions de travail et la formation du syndicat de la police nationale d’Haïti (SPNH), mais sur la forme elles paraissent anormales aux actes que posent les manifestants, après l’incendie des stands sur le Champ de Mars le lundi 17 février 2020, ce mercredi les chars ont été la cible d’incendie de ces derniers.
Si les policiers n’entendent pas baisser les bras, en affichant un comportement de pyromane, le conseil supérieur de la Police Nationale n’est pas resté muet. Le commandement de la PNH a mis en place une commission qui sera chargée d’évaluer les besoins policières.
Outre que le gouvernement ne veut pas faire marche arrière à propos de la tenue du carnaval national, dont l’organisation ne fait pas l’unanimité au sein de la société, ainsi qu’il doit se pencher sur les revendications des policiers, considérées comme la goutte d’eau qui à tout moment peut faire renverser la vase, l’on se demande : « entre réalisation du carnaval et apporter des réponses aux revendications des policiers quelle est la priorité des autorités ? »
Ronaldo Junior Dieudonné.