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Société : La nuit du 22 au 23 Août 1791, une prise de conscience qui change le cours de l’histoire

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Encore une nuit contre l’oppression, qui finira par entraîner l’effondrement du système de Saint-Domingue, ainsi que son abolition. Un système qui dans son aspect esclavagiste a été rejeté par les opprimés. Le congrès du 14 août 1791, est un fait qui témoigne le début féroce d’une lutte contre la servitude. Ces esclaves révoltés étaient assoiffés de liberté. Qu’en est-il de ce dénominateur commun en Haïti aujourd’hui ?

La nuit du 22 au 23 Août 1791, s’est distinguée parmi les autres en devenant l’étape importante qui a mené à l’abolition et ensuite l’indépendance, où une violente insurrection a été éclatée à Saint-Domingue. Les noirs revendiquèrent la liberté et l’égalité des droits contre le code noir par qui, les esclaves ont été considérés comme des biens meubles. La remise en question de ces règles a été pour de bon cette fois-ci. 

L’esclave à Saint-Domingue 

L’esclave, le fondement même de la postérité de Saint-Domingue, le seul élément producteur dans la colonie. Exploités et opprimés, une situation qui le rend plus vindicatif, plus intraitable, plus disposé à la révolte.

L’esclavage étant la transformation d’un individu en de l’infrahumain destiné à une « mort sociale », il est négation de ce qui constitue l’humain. Avec les plantations de canne dans la colonie, les conditions sociales de l’esclave étaient de passer son éternité à la servitude avec surtout les privations, châtiments, atrocités du colon. 

Les nuits de réflexion

Lors du congrès du Bois-Caïman, principal foyer de la destruction du régime. La volonté d’être libre y était et demeure. Depuis, une autre nuit va apporter des nouvelles qui vont choquer le monde. Celle du 22 au 23 Août 1791. Elle nous rappelle l’un des moments inoubliables parmi ceux qui nous ont délivrés.

Ce vaste mouvement débouchera sur l’indépendance. Commençant par le nord, les esclaves ont envahi les colons dans le Nord en mettant le feu dans plus de 180 plantations de canne à sucre et en détruisant plus de 900 plantations de café. Deux (2) milles colons ont vue Dieu, ainsi que dix (10) milles esclaves ce jour-là, d’après Wesner Emmanuel.

Retournement positif

Chaque personne possède certains droits du fait qu’elle est un être humain. Être humain exige ce droit avant tout autre, le droit à la liberté. Naturellement, l’homme devait se sentir libre. La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de l’époque a été clair sur ce sujet, dans son Art. 1er, « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Pourtant, ce n’était pas permis à cette classe dominée à Saint-Domingue.

Conscient de sa privation de ce droit. L’homme opprimé va se montrer mécontent. La classe la plus opprimée de Saint-Domingue allait se révolter et portera la lutte jusqu’à ses dernières limites. Avec les esclaves, dit Wesner Emmanuel, la révolution va suivre une ligne nettement ascendante jusqu’à la destruction. 

La révolte va cependant ébranler la sereine assurance de la Métropole après l’envoie des commissions. Le 29 août 1793 et pour la première fois dans l’Histoire, la décision d’abolir l’esclavage dans le Nord de la colonie. Un mois plus tard Polvérel l’avait fait dans le Sud et dans l’Ouest. Ce mélange explosif, brisa la servitude. Tel est le signal qu’ont envoyé ces nuits. C’est en cette époque que Toussaint Louverture avait fait ses débuts aux côtés de l’Espagne.

Une date mémorable 

Depuis, le 23 Août de chaque année marque la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition. C’est l’occasion d’une réflexion commune autour de cette tragédie, en l’inscrivant dans la mémoire de tous peuples. 

Nous avons choisi d’être non seulement libre, mais aussi de partager ce brin bonheur en disant bien haut:« Nou pa esklav ankò, libète ou lanmò » !, « Nous sommes libres » !

Les héritiers d’aujourd’hui 

En devenant indépendante le 1er janvier 1804, Haïti, l’ancienne colonie française de Saint-Domingue, acquiert un fort statut symbolique.

La triste réalité est qu’aujourd’hui, au lieu de nous unir autour de cette victoire sur la servitude, nous nous laisserons emporter et donnons raison à Franklin D. Roosevelt qui  avait osé de nous qualifier de vas-nu pieds pour ce exploit grandissime en disant : «  Il faut constamment soulever les va-nu-pieds contre les gens à chaussures […] »

Dans, « Le citoyen Haïtien dans un Etat Démocratique : Un bréviaire du citoyen », René Julien affirme que:« L’idéal commun de tous les haïtiens, est de contribuer à la grandeur d’Haïti ». Face à cette lourde responsabilité. La conscience collective reste et demeure nécessaire. 

Il faudrait peut-être essayer d’arrêter de combattre pour s’attaquer plutôt à une cause globale. Le dénominateur commun n’est autre que même. Dans les menées revendicatives, c’est l’aspect collectif qui avait délivré. Il s’agit ici d’encourager de nouveau modèle de citoyen responsable, collaboratif à la construction d’une Haïti prospère. Car, il est impossible qu’un peuple ait du mal à cerner le bien et le mal à ce niveau. 

Le but de cet article est de porter chaque citoyen haïtien à prendre conscience de l’état actuel des choses. « Ceux qui ont le privilège de savoir ont le devoir d’agir », disait Albert Einstein. En ce sens, réorientons et recanalisons la conscience collective, ceci devrait passer par une éducation civique solide. Pourquoi pas rendre fier nos ancêtres. Eux qui ont toujours voulu notre bien-être en frappant très fort cette nuit-là. Accepterez-vous de participer à cette construction ?

Port-au-Prince, le 22 Août 2023,

Karl Billy NELSON 

Mémorant en Communication Sociale,

Étudiant en Sciences Administratives,

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